dimanche 20 décembre 2015

Ah l'heure!

Bientôt 2015 sera un souvenir et nous acceuillerons la nouvelle année avec de nouvelles résolutions. A propos de résolutions, il faudrait qu'on en prenne une particulière,banale peut-être mais importante.

Cette période festive est aussi le moment où se succèdent les évènements culturels:concerts,expositions d'arts,pièces de theâtres,... A priori,tous ces évènements n'ont rien en commun à part leur aspect divertissant et culturel. Mais détrompez-vous! Ils ont un point commun: ils ne commencent presque jamais à l'heure définie.

A qui la faute? Au public ou aux organisateurs.
Chacun se rejèterai bien la faute mais essayons d'analyser avant de désigner un coupable.

D'abord les organisateurs.Nous savons tous que l'organisation de tout évènement est un parcours assez difficile. Le travail à abbattre n'est pas des moindres,il faut des mois de préparation pour un spectacle de quelques heures. Quand arrive le jour J, il faut effectuer les derniers réglages avant l'arrivée du public; ce qui n'est pas souvent le cas sous nos cieux.Le public assiste à tout ce qui lui devrait être caché: mise en place de la sonorisation, disposition dans la salle, balance,...et j'en passe. Ou alors,ce sont les membres du staff qui font un défilé incessant, des va-et-vient à n'en point finir sans même daigner expliquer aux personnes déja présentes,les raisons du retard du spectacle. Et plus encore! Ce sont là,des cas parmi tant d'autres.

"Un homme averti en vaut deux",cet adage revient quand on se rend à un évènement culturel. Si j'ai assisté à une des scènes citées plus haut,je ne m'empresserai pas d'être ponctuel à plus forte raison s'il s'agit du même organisateur. C'est ainsi que le public se donne une marge de retard plus ou moins raisonnable.

Les deux camps ont chacun une part de responsabilité dans ce problème. Il faudrait donc trouver une solution pour essayer d'éradiquer petit à petit ce mal qui fait coller une mauvaise etiquette (celle du retard biensur!) aux représentations culturelles.

Pour les organisateurs, la solution serait de :
¤ débuter le spectacle à l'heure indiqué,même avec un petit public.
¤ne pas attendre l'arrivée d'une quelconque "autorité" pour commencer le show
¤faire les derniers réglages des heures  avant le spectacle.

Et pour le public...eh bien il sera à l'heure si on l'y éduque,tâche à laquelle doivent s'atteler les organisateurs d'évènements. Car,je l'avoue, j'ai moi-même besoin d'y être éduquée.

Et vous,le retard des spectacles est-il courant chez vous? Êtes-vous toujours ponctuel à ces spectacles?

mercredi 1 juillet 2015

Dans la cour du Roi Béhanzin

Sous un parasol décoré avec les symboles des rois du "Danhomè"(actuel Bénin),le roi fait son entrée accompagné des reines, servantes et suppléants qui chantent ses louanges.
Il entonne la première chanson et c'est parti pour une heure et demi de danses cérémonielles et royales d'Abomey.






Nous ne sommes pas au royaume d'Abomey mais dans l'enceinte de l'institut Goethe de Lomé qui a été transformé en cour royale pour la circonstance.
Mouvements de bras,de pieds,trémoussement du corps sous le rythme des tambours,cloches et hochets;tel était le rêve du roi Gbè hanzin ayi djrè qui a voulu laissé en héritage un patrimoine musical et chorégraphique.
De la danse Zinli à la danse Sogoè en passant par Agbadja, le conservatoire des danses cérémonielles et royales d'Abomey a exaucé le rêve du roi Behanzin à travers des chorégraphies aussi originales les unes que les autres.
Princes et princesses,soldats victorieux d'une bataille,guerrières amazones en état de possession, tous se sont succédés sur la scène avec une énergie débordante et des tenues dignes de cérémonies royales.
Le roi a exécuté avec joie toutes les danses. Un roi heureux qui a  récompensé son peuple en lançant des pièces neuves en direction du public,à la fin de la cérémonie.
Ce rêve du roi Behanzin est un patrimoine culturel riche laissé aux générations futures,qui, on l'espère, continueront de valoriser la diversité culturelle du Dahomey.



mardi 30 juin 2015

Mohamed Ali sur scène

"M'appelle Mohamed" a posé ses valises à Lomé ce dimanche 28 juin.Sur scène,le comédien burkinabé Etienne Minoungou a offert un spectacle inoubliable au public togolais.
Gauche! Droite! Coup de poing! Hypercut! Mohamed Ali a demontré son talent de boxeur sur le ring-que dis-je?-sur la scène du centre culturel Fil bleu Arema.
Etienne Minougou,dans la peau du célèbre boxeur et aussi dans la sienne,a offert un spectacle inédit au public togolais.
L'un s'exprime sur le ring et l'autre sur scène mais tous les deux ont un point commun: ils sont noirs et combattent pour s'en sortir et faire entendre leur voix.
''M'appelle Mohamed Ali" rappelle les grands combats de Cassius Clay alias Mohamed Ali sur le ring et aussi son combat contre la guerre au Vietnam.
Loin d'être une éloge à Mohamed Ali ou un récit de la vie de ce dernier, ce monologue d'un peu plus d'une heure,mettant en scène Mohamed Ali le boxeur et Etienne Minoungou le comédien, est une invitation à la prise de conscience du peuple noir, qui a longtemps été opprimé par l'Occident.
Malheureusement,le public n'a pas repondu présent et parmi les quelques personnes qui ont assisté au spectacle,on pouvait remarquer la présence de plusieurs acteurs culturels.Cela est bien dommage surtout pour la jeunesse qui devrait s'interresser à l'art sous toutes ces formes.
C'est aussi le lieu d'attirer l'attention des autorités pour la mise en place d'une vraie politique culturelle car,comme l'a dit Etienne Minoungou "l'art permet au peuple de développer son imagination et par ricochet développer le pays".
Etienne Minoungou s'arrêtera à Abidjan pour la prochaine étape de la tournée.
Xa vaut le tour. On en ressort marqué car loin de ressembler à ce à quoi on s'attendait ou s'imaginait (pour ma part en tout cas!).
C'est du théâtre et du bon!